Mission

PROTECTION ET SURVEILLANCE DES FORÊTS

Sécurisation des forêts classées Les forêts ivoiriennes n’ont cessé de s’amenuiser au fil des ans à cause de la croissance démographique et du prodigieux développement de l’agriculture, base de la croissance économique du pays. Les deux cartes ci-dessous qui montrent l’état de la forêt ivoirienne, respectivement en 1969 et 2004, témoignent de cette situation. Cette situation a été aggravée par la longue crise socio-politique que le pays a connue entre 2002 et 2011 qui s’est traduite par un envahissement des forêts classées par les populations comme le témoignent ces images ci-dessous ( Image 1 : 2002, Image 2 : 2014) A ce rythme si rien n’est fait, les reliques forestières disparaitront à l’horizon 2030. Face à cette situation et à l’échec des opérations coup de poing (problèmes de suivi), la SODEFOR a mis en place une stratégie plus participative de reconquête des forêts classées, qui consiste à :  sensibiliser tous les acteurs ;  arrêter tous les nouveaux défrichements dans les forêts classées ;  délocaliser les habitations à l’extérieur des forêts classées ;  procéder à la contractualisation des occupations agricoles en production après en avoir établi un état des lieux ; reboiser les jachères et les zones dégradées ;  maintenir surtout une présence permanente dans les forêts.

Dans cette stratégie, la contractualisation des occupations agricoles tient une place de choix et elle vise principalement à :  réaffirmer l’autorité de l’Etat sur son domaine ;  réduire les risques d’insécurité dans les forêts classées et zones environnantes ;  atténuer l’impact social et économique de la délocalisation des populations infiltrées ;  associer l’ensemble des parties prenantes à la reconstitution des forêts ;  améliorer le développement local autour des forêts à travers les différents projets développés ;  améliorer la gestion et la protection des forêts avec les populations. La contractualisation permet aux paysans bien que vivant désormais à l’extérieur des forêts, de poursuivre la récolte de leurs cultures en production. En contrepartie, ils engagent par le biais d’un contrat à :  ne plus étendre leur plantation ;  ne plus habiter en forêt ;  introduire des plants forestiers dans leur plantation ;  dénoncer les auteurs de nouveaux défrichements ;  participer à l’effort de reconstitution de la forêt (réalisation de travaux forestier, etc.) ;  etc. Cette stratégie que la SODEFOR a expérimentée depuis une dizaine d’années, va connaitre à présent sa mise en œuvre effective sur l’ensemble des forêts. Lutte contre les feux de brousse Face aux résultats mitigés de la lutte active, la SODEFOR a développé une stratégie de protection et de lutte contre les feux de forêts beaucoup plus orientée vers la lutte préventive. En effet, consciente du fait que le feu est le fait de l’homme, elle a bâti cette stratégie en privilégiant la sensibilisation tout en :  associant les populations riveraines à la surveillance des massifs forestiers par la mise en place de « comités villageois de surveillance ». Il en existe 84 à ce jour ;  créant des pare feux nus et boisés autour des reboisements et zones exposées ;  procédant à la mise à feu précoce avant l’installation de la saison sèche (novembre-décembre).  assurant l’entretien des jeunes reboisements avant la saison sèche ;  etc. A cette phase de lutte préventive s’ajoute la lutte active pour renforcer la politique de protection contre les feux. Dans ce sens, la SODEFOR s’est dotée de moyens d’intervention constitués de :  camions incendie,  matériels de génie ;  petits outillages (casques, battes feu, caches nez, machettes, bottes, vélos, etc.) ;  retenues d’eau (barrages et citernes enterrées).